La voici à la fin du projet. Bagnard a collé une pellicule de fausse fibre de carbone sur le capot arrière pour cacher ses nombreuses égratignures.
Bien sûr, il restait encore des pépins à régler. Le moteur transmet un peu trop de vibrations à la structure de la voiture, entre autres à cause de la strut brace qui touche directement au moteur et le cold air intake qui touche aussi au frame. Le volant reste à changer, car sa gaine en cuire est décollée et étirée. Il faut poser le klaxon, faire un alignement, changer la radio et les hauts-parleurs avant, etc. mais bon, au moins la voiture roulait et, dans son ensemble, le tout semblait fonctionner raisonnablement bien.
Cependant, quelques jours plus tard, le câble de l'accélérateur a «débarqué» du 3800. Je roulais dans la Fiero et tout à coup, en donnant un coup d'accélérateur, le moteur n'a pas réagi. J'ai tout de suite su que c'était ce maudit câble qui avait encore débarqué pour la 3e fois. C'est parce qu'on l'avait bloqué avec une extrémité «press-fit» du genre qu'on utilise pour couvrir les extrémités de fils électriques, car il n'y avait pas de vrai bloqueur de câble dans l'atelier de Bagnard et on n'avait pas eu le temps d'en acheter. J'ai donc fait remorquer la Fiero au Canadian Tire près de chez moi, où on a refusé de la réparer parce que «les chars modifiés, on ne touche pas à ça nous autres». Heureusement que Bagnard m'a prêté un coup de main. On a tout de suite trouvé la pièce dont on avait besoin pour la réparer, et on l'a installé dans le stationnement du Canadian Tire. Je tenais le parapluie et la lampe de poche pendant que Bagnard travaillait, et en l'espace de quelques minutes, elle roulait comme une neuve et j'ai pu la ramener chez moi.
Malheureusement, ce petit bonheur n'a pas duré longtemps...